Conférence débat animée par Thomas Durand

13/06/2019 Non Par Romie LOPEZ
avec des experts CNRS dans le domaine du nucléaire, du photovoltaïque ou de l’histoire.

D’abord enseignant chercheur (Universités d’Angers, d’Orléans et de Lyon), Thomas DURAND est, depuis 2014, très investi dans la médiation scientifique (Chaîne Youtube, blog, publications…). Depuis 2015, il est conférencier et formateur sur la pensée critique et, depuis 2016, directeur scientifique de l’Association pour la Science et la Transmission de l’Esprit Critique.

Résumé de la conférence

La problématique de l’énergie semble inextricable en ce sens qu’elle fait appel à notre cœur et à notre raison. Une partie de nous apprécie de pouvoir voyager à l’autre bout du monde pour le prix d’un ticket de métro, d’avoir chaud en hiver et froid en été, ou encore d’avoir le loisir de transformer sa maison en une version miniaturisée de Las Vegas à l’approche des fêtes de Noël. Dans le même temps, une autre partie de nous est là pour nous rappeler que c’est déraisonnable, et que nos enfants paieront un jour pour nos caprices. Ces deux conceptions du monde sont-elles réellement irréconciliables ? Les adeptes de la décroissance prônant une réduction drastique de notre consommation énergétique sont-ils des prêcheurs d’apocalypse ou au contraire des visionnaires qu’il convient de suivre au pied de la lettre? Et les énergies renouvelables dans tout ça? Constituent-elles réellement une réponse satisfaisante aux défis qui nous attendent, ou posent-elles plus de problèmes qu’elles n’apportent de solutions ? Nous tenterons de répondre à ces questions, grâce aux éclairages d’un chercheur spécialisé en énergie solaire, un spécialiste de l’énergie nucléaire, et un historien des sciences.

La problématique de l’énergie semble inextricable en ce sens qu’elle fait appel à notre cœur et à notre raison. Une partie de nous apprécie de pouvoir voyager à l’autre bout du monde pour le prix d’un ticket de métro, d’avoir chaud en hiver et froid en été, ou encore d’avoir le loisir de transformer sa maison en une version miniaturisée de Las Vegas à l’approche des fêtes de Noël. Dans le même temps, une autre partie de nous est là pour nous rappeler que c’est déraisonnable, et que nos enfants paieront un jour pour nos caprices. Ces deux conceptions du monde sont-elles réellement irréconciliables ?
Les adeptes de la décroissance prônant une réduction drastique de notre consommation énergétique sont-ils des prêcheurs d’apocalypse ou au contraire des visionnaires qu’il convient de suivre au pied de la lettre? Et les énergies renouvelables dans tout ça? Constituent-elles réellement une réponse satisfaisante aux défis qui nous attendent, ou posent-elles plus de problèmes qu’elles n’apportent de solutions ?
Nous tenterons de répondre à ces questions, grâce aux éclairages d’un chercheur spécialisé en énergie solaire, un spécialiste de l’énergie nucléaire, et un historien des sciences.

Sylvain David a obtenu son doctorat en 1999 sur la capacité des réacteurs hybrides refroidis au plomb pour la production d’énergie et la transmutation des déchets. Il entre au CNRS en 1999 et se spécialise sur la simulation de systèmes et scénarios nucléaires, en s’intéressant notamment à la régénération en cycles thorium et uranium, et à la transmutation des actinides mineurs en réacteur à eau, en réacteur sodium ou dans des systèmes sous-critiques. Il s’intéresse également à la prospective énergétique et au potentiel physique des différentes sources d’énergie pour le futur. Il enseigne la physique de l’énergie, la physique des réacteurs, de la régénération et de la transmutation dans diverses universités ou écoles en licence professionnelle, master ou école d’ingénieur. Depuis 2008, il est professeur chargé de cours à l’école Polytechnique, où il enseigne la physique des réacteurs nucléaires dans le cadre de la chaire «Energies du 21ème siècle». Il est aujourd’hui chargé de mission « énergie nucléaire » au CNRS/IN2P3.

Daniel Lincot est Directeur de Recherche au CNRS. Il s’est engagé dans la recherche sur la conversion photovoltaïque en 1978 dans le cadre de sa thèse en sciences des matériaux et physique des solides avant de rejoindre le CNRS en 1980 à l’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Paris (Chimie Paristech), où il développe des recherches à l’interface entre la chimie et le photovoltaïque, avec en particulier des travaux sur l’élaboration de cellules solaires en couches minces par voie chimique et électrochimique. Il obtient la médaille d’argent du CNRS en 2004. Il crée en 2005 un institut de recherche sur le photovoltaïque réunissant le CNRS, EDF et Chimie Paristech, qui débouche en 2013 sur la création de l’Institut Photovoltaïque d’Île de France (IPVF) dont il est directeur scientifique. Il préside en 2008 la conférence photovoltaïque européenne à Valencia. Il est engagé dans les recherches de rupture sur les nouvelles générations de cellules solaires.

Docteur en histoire de l’Université de Paris 1, Denis Guthleben est attaché scientifique au Comité pour l’histoire du CNRS. Rédacteur en chef de la revue Histoire de la recherche contemporaine, il est également membre du comité de rédaction des Archives internationales d’histoire des sciences et directeur de la collection « Histoire des sciences » aux éditions Nouveau Monde. Il a publié de nombreux articles et plusieurs ouvrages sur l’histoire des sciences et de la recherche au XXe siècle, dont l’Histoire du CNRS. Une ambition nationale pour la science (Armand Colin, 2013), et La fabuleuse histoire des inventions, de la maîtrise du feu à l’immortalité (Dunod, 2018).